L'hygiène à Massiges

Savonnette

"Toujours pas de linge propre et la vermine nous mange ; certains camarades sont complètement couverts de poux.

Tous, nous nous mettons tous nus et l’on se brosse les uns les autres avec une brosse d’écurie. Ce travail nous soulage beaucoup.

Certains camarades ont eu la même chemise sur le dos pendant plus de 70 jours et avec de la vermine !! "

(Théodore Devaux, Champagne, 28 novembre 1915)

 

"Je tombe de fatigue, voilà 10 nuits que je passe en première ligne (…) J’ai sommeil, je suis plein de poux, je pue la charogne des macchabées." 

(Paroles de Poilus de Jean-Pierre Guéno, 1998)

Chasse aux poux dans les tranchées

Cher poilu,

Je crois qu'en guise de palpitations, mon fi de Gaston, vous feriez mieux de vous faire porter malade pour vous débarasser des poux, mais cela n'est rien que dirions-nous des salles boches depuis 6 mois qu'ils infectent la France, j'espère qu'on ne tardera pas à trouver un onguent pour les faire crever tous sur place ces sales têtes carrées, car c'est bien de leur faute si nos soldats ont des poux.

Ils en sont tellement riches que n'ayant plus de cuivre pour faire des balles et des obus, ils en font avec leurs poux et nous envoient ces pruneaux remplis de vermine.

Ah! les salauds, ils nous foutront le coléra.

Paul

(CPA adressée à un soldat en 1915)

Minuscule peigne à moustaches

Talon de brodequin/PIEDS GELES

"Les marches, les longues marches qui n’en finissent pas.

Les pieds torturés par les brodequins cloutés, inconfortables ; cassants.

Se chausser, se déchausser avec des pieds gonflés, mouillés, gelés, blessés ; ne pas se déchausser pendant des jours.
Dans la tranchée, nous vivions constamment dans l’humidité, la boue, la neige et, surtout, le froid.

L’hiver est particulièrement rigoureux.

On avait froid au nez, aux oreilles, aux mains…nos pieds enserrés dans des chaussures pleines d’eau macéraient, gonflaient.

Il était formellement interdit de se déchausser. Il en résultait des espèces d’engelure qui s’infectaient, et les pieds gelaient."

(Pierre Mayoux, Paul Doncoeur, aumônier militaire, 1966)


"En ce triste mois de décembre 1915, le régiment  perdra le tiers de son effectif, évacué pour pieds gelés, un vrai martyre."

(Robert Avignon, 124 e RI)

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Petite brosse à cirage et paire de ciseaux

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Flacon français de parfum